10.3.2021 – Bruxelles
Mon intervention en session plénière à Bruxelles le 10 mars 2021 sur la Proclamation de l’UE comme zone de liberté LGBTIQ.
« Madame la Présidente, il s’agit de la dignité inhérente à chaque être humain. Il s’agit de respect, du respect que nous devons à chaque être humain. Vous n’imaginez pas à quel point il me coûte de parler de personnes LGBTIQ, car si ce sigle existe, c’est parce que des personnes, à cause de leur sexualité, de leur identité, se sont vues exclues, privées de droit et même détruites, tout simplement parce qu’elles sont ce qu’elles sont. Ceci est tout simplement inexcusable.
Nos sociétés d’après-guerre se sont construites sur la volonté de bâtir sur les droits humains et les libertés fondamentales. Singulariser un être humain dans ce qui le définit comme personne dans le but de l’exclure, parfois même de le nier, est tout simplement inacceptable. Et ceci d’ailleurs, que ce soit pour son orientation sexuelle, son identité, sa couleur de peau, une quelconque caractéristique physique, ses croyances, sa nationalité, peu importe. Nous devons protéger ceux qui subissent. Nous devons éduquer ceux qui agissent par ignorance. Nous devons combattre et, si nécessaire, juger et punir ceux qui, en charge de responsabilités sociales ou politiques, agissent contre les personnes LGBTIQ. C’est en ce sens que le Parlement européen a voulu cette résolution, déclarant l’Union européenne un lieu de liberté pour les personnes LGBTIQ. Aujourd’hui, avec la conscience que rien n’est jamais acquis et que tous nos succès en matière de droits de l’homme sont encore et toujours à défendre, j’estime que nous pouvons être fiers de l’Union que nous construisons, les droits que nous affirmons dans cette déclaration pour nous, nos jeunes et nos enfants. »