10.2.2021 – Bruxelles
Mon intervention en session plénière à Bruxelles le 10 février 2021 sur le contrôle démocratique des médias sociaux et la protection des droits fondamentaux.
« Madame la Présidente, l’équilibre est ce qui doit caractériser une société démocratique. Trouver l’équilibre entre maintenir la liberté et combattre les dérives est le défi en matière de médias sociaux.
Les médias sociaux ont été un formidable atout pour la société civile – et donc pour la démocratie. Ils ont permis de divulguer la vérité, ils ont permis des rassemblements de citoyens engagés, ils permettent à tout un chacun d’exprimer librement ses pensées et d’avoir le cas échéant un auditoir.
Malheureusement, les dangers des médias sociaux (sans même parler des activités criminelles) sont tout aussi conséquents, et les dégâts causés à la démocratie sont catastrophiques.
En effet, les médias sociaux constituent également une tribune pour les haines de toutes sortes, pour la désinformation la plus totale et pour les théories complotistes, et tout ceci le plus souvent dans l’impunité la plus complète. »
La nécessité de légiférer s’impose. Or, nos pouvoirs publics sont trop lents. On peut critiquer la fermeture du compte Twitter de Donald Trump par la plateforme, mais la solution était-elle de le laisser ouvert?
Il faut tenir compte des dangers encourus par la démocratie. Trop souvent, sous couvert de «démocratie», la démocratie se montre faible. J’estime qu’il est du devoir de la démocratie de se défendre. Ma liberté s’arrête là où commence la liberté de l’autre. Les libertés en démocratie s’arrêtent là où la démocratie est en danger.
Le vide laissé par le pouvoir politique – démocratiquement élu – est inacceptable. La responsabilité ne peut être laissée aux plateformes. À nous de poser les limites, de légiférer, et vite! »
Isabel Wiseler-Lima 