16.4.2020 – Bruxelles
Mon intervention en session plénière à Bruxelles le 16 avril 2020 sur une action coordonnée de l’Union pour combattre la pandémie de COVID-19 et ses conséquences.
« Monsieur le Président, vaincre une pandémie telle que le COVID-19, c’est avant tout maîtriser la maladie, éviter la mort anticipée, protéger de la douleur les malades et leurs proches. Dans le cas présent, cela demande également des mesures sociétales exceptionnelles, forcément liberticides. Déclarer un état d’urgence temporaire est un instrument puissant qui permet la flexibilité nécessaire.
Toutefois, nous devons garantir que l’état de droit et les droits fondamentaux restent protégés. C’est la raison pour laquelle la Commission doit suivre de près les dispositions exceptionnelles prises par les gouvernements des États membres et intervenir si des risques de dérives sont évidents. Les parlements doivent pouvoir continuer à exercer leurs fonctions de contrôle et de législateur.
Sur le plan international, cette crise nous met cruellement face à notre dépendance pour l’approvisionnement de biens essentiels. Nous devons veiller à ce que, à l’avenir, l’Europe soit autosuffisante pour les biens de première nécessité. Ici, il s’agit de médicaments et de matériel médical mais cela doit aussi être le cas pour l’alimentation et autres.
Car quelle marge de manœuvre l’Union européenne a-t-elle, par exemple par rapport à la Chine, quand elle dépend de ses livraisons de masques? Nos reproches face à la dissimulation, au début du virus, ou face à l’opposition de la Chine à la présence de Taïwan à l’OMS restent trop discrets.
Nous devons protéger l’Europe, non pas en nous refermant sur nous-mêmes mais en créant les conditions pour être forts chez nous, protégeons nos infrastructures et nos industries, et sur la scène internationale, afin de pouvoir suivre nos convictions, montrons-nous solidaires des populations les plus exposées et vulnérables de par le monde. »