14.05.2020 – Bruxelles
Mon intervention en session plénière à Bruxelles le 14 mai 2020 sur l’utilisation d’applications de suivi des contacts dans la lutte contre le coronavirus.
« Monsieur le Président, nous avons la chance, en Europe, d’avoir une protection exceptionnelle des données personnelles. Nos données ne sont stockées qu’avec notre consentement. Pourtant, nous pouvons parfois être bien généreux de nos données et les mettre à disposition d’entreprises commerciales, de réseaux sociaux où nous étalons nos déplacements, d’applications qui enregistrent nos pas, le rythme même de notre cœur. C’est assez particulier mais c’est le libre choix de chacun. Nous arrogerions-nous le droit de l’interdire? Bien sûr que non.
Alors, j’ai quelques difficultés à comprendre la peur que l’on peut instiller aux gens disposés à utiliser une application de traçage afin de mieux maîtriser la propagation de la COVID-19. Une application qui n’est pas utilisée à des fins commerciales, mais pour le bien commun, par des institutions publiques. Une application installée et utilisée sur base volontaire, qui requiert le consentement de l’utilisateur à chaque étape et respecte la législation européenne.
Où et quand la liberté de l’individu est-elle menacée? Une telle application, comme un élément entre autres me permettant d’apporter une certaine sécurité supplémentaire à ma famille, à mon entourage et à d’autres, c’est presque un devoir pour les pouvoirs publics de la mettre à disposition des citoyens et de les informer au mieux. »