14.12.2022 – Strasbourg
« Monsieur le Président, que dire aujourd’hui sur l’ingérence étrangère mettant en danger la démocratie? Nous nous concentrons désormais – enfin, je dirais – sur la désinformation par des organes étrangers, sur l’influence démesurée prise par la Chine sur nos économies et nos infrastructures, et sur l’influence démesurée prise par la Russie au niveau économique et politique, avec son soutien actif à des partis ou sa prise d’influence dans des élections.
Nous devons nous protéger et détecter les failles dans notre système qui permettent ces prises de pouvoir, que je qualifierais de souterraines. Notre ouverture sur le monde, nos libertés d’expression, de la presse et bien d’autres, ces valeurs qui nous sont si chères contiennent en elles les risques qui, parfois, nous empêchent de nous protéger. Or, nous devons absolument trouver le moyen de contrer ces attaques et d’empêcher avec détermination la désinformation de circuler, tout en protégeant nos libertés. Oui, c’est bien une guerre de la désinformation qui est menée. Le but est la fragilisation de notre démocratie. Maintenir nos libertés en empêchant l’ingérence étrangère: tel est le défi.
Aujourd’hui, il faut bien évoquer la corruption, qui fait des dégâts qui, eux aussi, ébranlent la confiance dans la démocratie. Quand une puissance étrangère en use, c’est de l’ingérence étrangère. La corruption est illégale, nos lois la punissent. Nous avons confiance en la justice chez nous, là où l’état de droit est instauré. »