19.1.2021 – Bruxelles
Mon intervention en session plénière à Bruxelles le 19 janvier 2021 sur le rapport annuel sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde.
« Madame la Présidente, les rapports annuels sur les droits de l’homme et de la démocratie dans le monde se suivent et malheureusement se ressemblent. Les atteintes aux droits des enfants, des femmes, des minorités, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme restent une constante. Les crimes commis à leur égard dépassent souvent même notre entendement. Il est crucial que ces crimes soient dénoncés. Le minimum est d’élever notre voix et de dénoncer afin que ces crimes ne se perdent pas dans l’ombre de l’impunité, allant jusqu’à permettre que les crimes soient ignorés et leurs auteurs couverts par l’anonymat.
La question de l’impunité est au cœur de nos préoccupations et je voudrais à ce propos saluer la création d’un mécanisme permettant de cibler précisément les individus coupables de graves atteintes à l’encontre des droits humains, notre Magnitski Act européen. Encore faut-il maintenant que le Conseil, donc les États membres, et aussi le service d’action extérieure aient le courage de le mettre en œuvre rapidement, il y va tout simplement de notre crédibilité.
Quant à l’état de la démocratie dans le monde, j’ai personnellement tenu à ce que nous relevions les dangers que constituent pour les démocraties les restrictions aux droits fondamentaux, inévitables toutefois durant cette pandémie de la COVID-19. Il faut toujours avoir à l’esprit la défense de la démocratie encore et partout, même là où elle semble évidente.
Si besoin en était, les événements outre-Atlantique nous l’ont cruellement rappelé: aucune démocratie n’est à l’abri, même les plus solides. Quand le mensonge remplace les faits, quand la désinformation s’institutionnalise dans les médias, quand l’intérêt politique particulier et les carrières prévalent sur la défense de l’état de droit. Restons donc vigilants.«