20.10.2020 – Bruxelles
Mon intervention en session plénière à Bruxelles le 20 octobre 2020 sur une recommandation au Conseil, à la Commission et au VP/HR concernant les relations avec la Biélorussie.
« Madame la Présidente, cher Bélarus, nous avions promis de ne pas nous laisser distraire par l’actualité, de rester fidèles, de maintenir notre soutien à votre formidable engagement sans faille ni peur, à votre dévouement pour une transition démocratique qui fait fi des brutalités, arrestations et jusqu’aux tortures. Nous tenons parole. Vous voilà de nouveau, et aussi longtemps que nécessaire, dans les débats de la séance plénière du Parlement européen.
Des sanctions ont été prises contre les officiels responsables de la répression et de l’intimidation contre les manifestants pacifiques, contre les membres de l’opposition et contre les journalistes. Loukachenko, finalement, se retrouve également sur cette liste – il aurait d’ailleurs dû y être depuis le début –, liste qui doit encore être allongée.
Monsieur le Haut-représentant, l’impunité doit être combattue. Il faut faire plus pour la combattre et je veux, dans ce contexte, saluer la décision de créer un Magnitsky Act européen. Il nous faut donc, en Biélorussie, une mission d’enquête indépendante sur la répression brutale qui a eu lieu. Les faits ne doivent pas tomber dans l’oubli ni passer inaperçus, nous le devons aux victimes. Il faut également une coordination des efforts internationaux: les Nations Unies ont un rapporteur spécial pour le Bélarus, le Conseil de l’Europe se montre disposé à jouer un rôle, l’Union européenne peut et doit jouer un rôle moteur dans ce contexte. Par ailleurs, nous devons accroître notre aide à la société civile, aux victimes: une assistance médicale, psychologique et légale leur est nécessaire.
Enfin, je veux souligner que la nomination de l’opposition bélarusse, dont Svetlana Tikhanovskaïa, pour le prix Sakharov est un signe fort de soutien du Parlement européen.«