12.2.2020 – Strasbourg
Mon intervention en session plénière à Strasbourg le 12 février 2020.
« Madame la Présidente, si la liberté de parole avait été respectée à Wuhan, le coronavirus aurait éventuellement eu une chance d’être contenu.
Li Wenliang, c’est le nom du docteur qui avait prévenu, déjà en décembre, des risques de ce virus. Or, ce qui s’est passé, c’est que ce médecin s’est vu convoqué par les autorités, s’est vu obligé de garder le secret, et s’est même vu obligé de déclarer qu’il avait porté atteinte à l’ordre public et fait de fausses déclarations. Si les autorités avaient mis la même énergie à contrôler d’un point de vue scientifique les affirmations du médecin, aujourd’hui nous n’en serions probablement pas là. La transparence, qui plus est en matière de santé, doit prévaloir, tout comme le bon sens. Permettons à Taïwan, touché par le coronavirus, de participer à l’OMS.
Li Wenliang lui-même, atteint par le coronavirus, vient de décéder, la semaine dernière. Il est devenu un héros pour les internautes chinois qui relient son nom à un appel à la liberté d’expression. Des images réalisées autour du coronavirus sont effacées de l’internet. Des gens sont menacés et se retrouvent en prison pour les avoir rendues publiques. La vérité a été cachée au monde. Il y a eu des impacts dramatiques. Tout cela est inacceptable et nous nous devons de le pointer du doigt pour le prévenir à l’avenir.
Je tiens aussi à remercier profondément tout le personnel médical et scientifique qui travaille sans relâche. »